De retour du chemin du Nord, un peu prématurément certes, après une chute dans la douche de l’auberge de Baamonde (clavicule cassée), à 101 kms de Santiago !?!.
Je suis parti d’Hendaye, et autant les paysages sont fantastiques, autant le camino peut être dur physiquement et moralement. Je comprends que les témoignages des pélerins ne prennent en compte que le plaisir de cheminer et de gagner Santiago, mais qu’ils manquent sérieusement d’objectivité et de réalité. Je ne dis pas réalisme, mais ceux qui prétendent que l’on ne marche pas plus sur l’asphalte que sur le camino francès, que le pays basque est une promenade, que le chemin est très bien signalisé, je voudrais bien qu’ils me disent quelle compagnie d’autobus ils ont utilisée !! que ceux qui ne trouvent pas d’auberges, qui ne trouvent pas de petit restos bon marché, qu’ils ne me disent pas quelle agence de voyage, ils ont contactée !! Parfaitement signalisé en Cantabrie, le chemin, il suffit de marcher sur la nationale 634 de Bilbao à pratiquement Gijon, impossible de se perdre.
Et puis tant d’autres affirmations gratuites et de visites touristiques à réaliser après 35 km de montées et de descentes de 7h30 à 19h30, l’église machin à 2 kms du chemin mérite le détour, c’est ça mon pèlerin.... Paysages spectaculaires, solitude, on est face à soi même mais j’y suis presque arrivé.
Merci aux pèlerins que j’ai rencontrés (pas plus de 3 jusqu’en Galice), le chemin du nord est fait aussi de solitude,
Merci, grand merci, à Conchi l’hospitaleja de Baamonde, je t’ai promis, je reviendrai chercher mon bourdon que tu me gardes, et je finirai ce camino que j’ai désiré comme un fou, haï, que j’ai cru abandonner, que j’ai maudit et adoré.
Philippe