(FRA. Pau, Cairn. 2009)

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  • 27 octobre 2009
    Bernard Delhomme

    L’image que nous avons du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle se profile généralement en fonction d’une interprétation idéale du pèlerin. Évidemment, le tableau n’a pas toujours été aussi idyllique et le chercheur prudent se rend bien compte que le pèlerinage ce n’est pas que cela, et que du moyen âge jusqu’à une époque plus récente, des individus de toute engeance ont voyagé à côté du pèlerin.

    Alors que nous l’imaginons tellement exemplaire et sûr de son chemin, de son but et de ses intentions, tellement bien accueilli dans les hôpitaux, tellement fort dans l’adversité, tellement généreux avec les plus démunis, voilà que nous découvrons le travail de Pablo Arribas et que nous voyons surgir impétueusement de son livre une compagnie désordonnée, bruyante, criarde, sale, joyeuse, querelleuse de coquins, gitans, gueux, vagabonds déguisés en pèlerins, mendiants professionnels, faux infirmes, couples de concubins, prostituées, ... toute une humanité itinérante qui prend dans ses filets, recouvre et étouffe presque notre pauvre pèlerin. Il y a aussi le fait qu’à une telle compagnie, hétéroclite et bruyante, vient s’ajouter la picaresca organisée et institutionnelle de ceux qui veulent profiter du pèlerinage, qui attendent les pèlerins pour les détrousser, mention spéciale aux taverniers, aubergistes, hôteliers... tous ennemis historiques des pèlerins, dont la mauvaise réputation constitue le lieu commun de tous les récits de voyage, lesquels nous offrent une autre physionomie d’un chemin où la lutte quotidienne pour la survie semble être une des règles essentielles. Et non moins condamnables, les agissements de quelques institutions religieuses résolues à multiplier reliques et dévotions. Parmi les choses remarquables de ce livre, il y a le langage de l’auteur, riche en nuances, un peu coquin, empreint d’un certain ton goliard et jovial qui rend agréable la lecture de ce livre savant et érudit.

  • 31 mai 2018
    Bernard Delhomme

    No es necesario recordar la importancia que el movimiento jacobeo ha tenido siempre al norte de los Pirineos, máxime años ha cuando en nuestro país tan sólo unos pocos prestaban atención a lo relacionado con el Camino de Santiago. Y si de Francia históricamente nos han llegado valiosas obras y relatos de peregrinación, ahora el movimiento es inverso y se acaba de editar allí la obra ya clásica de Pablo Arribas “Pícaros y picaresca en el Camino de Santiago” en cuidada traducción realizada por Henrique Sopena, francés de origen español. Obra ésta que servirá para mostrar a los lectores de la lengua de Moliere que aunque la imagen que frecuentemente se tiene
    del Camino es la de una peregrinación idílica, la realidad no es, evidentemente, así y el Camino de Santiago no es sólo itinerario de fe sino también de pecado y de engaños y picaresca. Y en este sentido no hay que olvidar a aquellos que surcaban los caminos condenados a expiar su culpa peregrinando a Compostela.
    En definitiva, es de agradecer a esta editorial el haber puesto a disposición del público francés esta obra a la que el único pero que habría que hacer es el hecho de que se han omitido todos los índices de la misma, tanto el general al comienzo como los índices onomástico y toponímico al final de la obra original.
    Francisco García Mascarell