(Association I. Via Francigena. 2003) : guide de Canterbury au Grand St Bernard, raccordements depuis Sion.

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  • 5 décembre 2009
    Bernard Delhomme

    Un guide pratique, utile et peu encombrant pour les nombreux Européens qui choisissent de vivre l’Europe dans le parcours et dans la découverte des chemins qui en ont marqué les étapes historiques.

  • 5 décembre 2009
    Bernard Delhomme

    Il s’agit de proposer aux Européens du XXlème siècle de parcourir à nouveau des routes historiques qui doivent leur permettre de mieux comprendre quelle image leurs prédécesseurs se faisaient de l’Europe, de ses valeurs et de ses cultures. Comprendre le patrimoine culturel et naturel le long des chemins européens, c’est en effet d’abord comprendre l’autre et apprendre le partage et la tolérance. La Via en Italie recoupe l’Itinéraire de Saint-Jacques, ce qui facilite les coopérations entre les deux itinéraires. Mais pour le reste de l’Europe, comme le décrit si bien, étape par étape ce vade-mecum, elle mêle l’itinéraire et la démarche religieuse d’un homme, Sigéric, qui est documenté par le journal où il décrit les étapes de son périple, aux nombreuses voies empruntés par tous ceux qui se rendaient dans les différents lieux de pèlerinage et se croisaient en chemin : Saint Jacques, Rome et Jérusalem.

    La Via Francigena devient l’épine dorsale du système routier de l’Europe occidentale quand Jules César en 58 av. J.C. ouvre une "Route du Soleil", liaison la plus courte entre la mer du Nord et Rome. Le Tracé se superpose en partie à la "Voie de l’Étain" Celtique qui s’étire de la Cornouaille à la Suisse et à Marseille, ainsi qu’au réseau européen des voies romaines.

    A la suite de la domination arabe de Jérusalem (640 ap. J.C.), Rome devint la principale destination des pèlerinages chrétiens et le resta jusqu’au début du culte de Saint Jacques de Compostelle en Galice au Xe siècle.
    En Italie le parcours du haut Moyen Âge suit des itinéraires lombards basés sur des voies romaines. La voie fut appelée "Iter Francorum" à partir de 725 et pour la première fois "Via Francigena" en 876.

    Au cours des siècles la Voie changea de nom selon la provenance de ses usagers : "Via Francigena" ou "Francisca" en Italie et en Bourgogne, "Chemin des Anglois" dans le royaume des Francs (après l’évangélisation de l’Angleterre en 607) ou aussi "Chemin Romieux " à cause de sa destination, Rome.

    En 1154, le moine islandais Nicolas de Munkatvera observait à Vevey (sur le Lac Léman en Suisse), le regroupement de Francs, de Flamands, d’Anglais, d’Allemands et de Scandinaves tous se dirigeant vers Rome.
    La Via Francigena fut surtout utilisée par des papes, des empereurs, des banquiers, des marchands et des brigands. Avec la proclamation des Années Saintes, à partir de 1300, le flux arriva souvent a des milliers d’usagers dans l’année.

    Le pèlerinage à Rome le long de la Via Francigena tomba en désuétude autour du XVlle siècle. En 1985 Giovanni Caselli, spécialiste d’archéologie routière, reporta sur les cartes l’itinéraire de l’archevêque Sigéric de Canterbury venu à Rome en 990 ap. J.C. pour recevoir le pallium du pape’ Jean XV. Les 80 lieux d’étape recensés dans le succinct journal de voyage de l’archevêque saxon constituent les points incontournables du réseau de routes connu comme Via Francigena, constitué au cours des siècles avec de nombreuses variantes.

    De la Via Francigena restent, en Italie, en Suisse, en France et en Angleterre, des tronçons importants avec des pavés et dallages romains et médiévaux.

    Le Projet Via Francigena entend relier ces vestiges, comme un fil con- ducteur de l’histoire, de l’art et de l’économie de l’Europe.