(FRA. Longué Jumelles, Arsis. 2010) : récit.
 
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Messages

  • 29 mai 2010
    Bernard Delhomme

    C’était comme un appel, quelque chose qui vous tire de l’intérieur, qui vous happe vers l’inconnu.
    Une envie de "foutre" le camp, une envie de tout quitter, une envie de marcher vers la Lumière...
    Une seule condition pour renaître : me démunir, tout laisser et partir loin, bien loin des tourments qui me pourrissaient la vie, à la recherche de ma vérité...

    "Tu marches vers la mort, m’avait-on dit... J’étais mort...Et j’ai marché... Le reste n’était que prétexte. Et tout cela, je voulais l’écrire... Et ne plus mourir... Et aller à Saint Jacques de Compostelle... "

  • 11 octobre 2010
    bernard 64

    Ce livre retrace le pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle de Pascal Brielles qui décide, en juillet 2002, de
    tout quitter afin de se retrouver face à lui-même... « Toute âme humaine est une fragile lumière en quête d’un
    abri divin qu’elle imagine, cherche et ne voit pas... » André Maurois (Le Cercle de Famille). Parti de Pau « à
    l’ancienne », sans autre guide que le soleil couchant, il rejoint Saint-Jean Pied de Port, puis, à travers la montagne pyrénéenne, Irun. Ensuite, il suivra la côte nord ibérique... S’il le peut, il reviendra à pied par le Camino Francés...

    Si tout va bien ! ... Ce récit mêlant aventure, poésie, réflexion et parfois humour est une vraie quête humaine à la
    recherche de soi. L’auteur, durant quatre mois de marche et 2300 km à pied, analyse les bienfaits de cheminer
    seul et se redécouvre. « Dans la nature, le silence est une union et non pas une coupure ». Témoignage poignant
    d’un « vagabond de Dieu » où les risques - le danger, même- et incertitudes sont son quotidien... et qui le
    mènent sur les méandres de son passé.

    Livre (260 pages), avec un carnet de photos de l’auteur.

    Pascal Brielles était technicien dans les armées. Après quelques prix littéraires lors de concours interarmées
    (2000/2001) et des encouragements, il entrevoit d’écrire un récit de voyage... En 2001, il cesse ses activités de
    militaire, et ce sont les chemins qui l’enrôlent... et l’entraînent vers Saint-Jacques de Compostelle. Après son
    périple, il retourne en Galice lutter contre la bêtise humaine au nom du « Prestige ». Dans le village de Muxia, là
    où il termina son voyage aller lors de son pèlerinage, il apporte son aide et se lie avec les habitants... (Un musée y a été construit et témoigne de l’ampleur de cette catastrophe). De 2004 à 2005, il anime les journées du livre à
    Navarrenx, et en 2005 édite à compte d’auteur un recueil de nouvelles et poésies : « Chemin d’Encre ». Pascal
    Brielles a été hospitalier à Ponferrada en 2005.

  • 29 mars 2011
    CLAUDE ATTARD

    Encore un récit autobiographique d’un mec qui a fait un truc pas ordinaire ou qui se prend pour Nicolas Hublot ? Non. Pascal Brielles a « fait » le pèlerinage de St Jacques de Compostelle en 2002, chose qui peut sembler très banale et ne pas mériter davantage qu’un haussement de sourcil poli. Il l’a fait à pied, ce qui est un peu moins courant, soit environ 1200 km à l’aller et autant au retour, qu’il a également effectué à la force des mollets.

    Ce qui est intéressant, c’est que Pascal a fait de cette aventure un voyage au fond de lui-même. Parcours initiatique, oui, mais surtout démarche de réconciliation avec son âme, avec un passé douloureux, à la recherche d’une paix intérieure qu’il communique aux autres et d’un Dieu auquel il croit profondément, sans jamais l’imposer à autrui ni se laisser écraser par Lui. Comment le fait de repousser ses limites physiques au-delà de ce qui est supportable permet-il, par cette souffrance, de descendre au plus profond de soi-même ?

    Camino est la narration de cette expédition le long d’un chemin poussiéreux, et aussi d’un trajet vers son propre cœur. Rencontres d’un jour, amitiés durables, aléas de la route, souffrances physiques et morales pour aller au bout de ce qu’on a décidé, au bout d’une promesse. Le tout est raconté d’une façon prenante et vivante. Je me suis vite trouvé incapable d’arrêter ma lecture, et j’ai commencé à me poser les questions que ce livre soulève avec le regard perçant, tendre, et parfois amusé qu’il porte sur l’être humain. Plus encore qu’une démarche religieuse, le Camino de Pascal a été une quête mystique et humaniste.

    Balance muette : l’un te rejette et l’autre t’accueille. Tu ne sais pas pourquoi mais, au fond, il y a toujours, ou presque, un humain pour en racheter un autre.

    Et si vous croyez que ce genre de récit est forcément austère et rigide, vous changerez d’avis quand vous apprendrez qui est Spog…