(Lucien Souny. 2006 / 2018) : (à l’époque médiévale, un manuscrit maléfique, sur le chemin de Compostelle.

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  • 5 mars 2018
    Bernard Delhomme

    Une froide soirée d’hiver, à l’hospice d’Aubrac, tout en se réchauffant auprès de l’âtre, des voyageurs évoquent ou taisent les raisons bien différentes qui les ont poussés, les uns et les autres, à partir pour Saint Jacques-de-Compostelle. Parmi eux, un marchand venu d’Espagne, Maître Raul et son valet, Santiago, un paysan en quête d’aventure, un maître maçon et son jeune fils, et puis un chevalier, Thibault de SaintSeine. Ils se lient et, sur la route qui conduit à Conques, ils se placent sous la protection du chevalier qui les défend contre les brigands de grand chemin. Quelques jours plus tard, en l’abbaye de Conques, l’un de ces voyageurs dérobe un précieux manuscrit dont le chevalier Thibault, apprend du père abbé, qu’il est porteur d’une malédiction et qu’il faut, au plus vite, le retrouver. Commence alors une course sans fin, semée d’embûches et de troublantes circonstances car la malédiction, elle aussi, s’est mise en route. Ainsi, chaque fois que Thibault est sur le point de mettre enfin la main sur le singulier et redoutable psautier, celui ci se dérobe et le devance en direction de Compostelle, laissant derrière lui la mort, le feu, l’agonie. Le généreux chevalier pourra-t-il accomplir la mission que lui a confiée le père abbé de Conques, braver le soleil implacable de Castille, les maléfices et les sortilèges, les appétits des marchands, les jalousies et les drames de cœur ? Oui parviendra-t-il, avant qu’il ne soit trop tard, à récupérer le livre mystérieux dont l’encre, en coulant, continue de bouleverser la destinée de tous ceux qui l’approchent ? Sophie Cassagnes-Brouquet nous tient en haleine et, page après page, cette spécialiste de l’histoire médiévale,.fait du lecteur l’un des voyageurs emportés, par la foi, le remord ou la cupidité, en quête de sa vérité, sur l’interminable route de Saint-Jacques.