Ecrit Sur le Forum

Bonsoir,

Comme tu le sais très probablement, le pèlerin "authentique" "puriste" part de chez lui, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de tracer mon propre chemin sur le terrain, tout comme chacun a son propre chemin spirituel à trouver puis à tenter de le suivre. Avant mon départ, j’avais également pensé me procurer les cartes au fur et à mesure de mon avancement. J’ai finalement écarté cette possibilité par crainte, à un moment ou à un autre de ne pas parvenir à trouver facilement la carte suivante. Par rapport au poids, avant mon départ, j’ai effectué une première sortie de 24/25 km avec ce que je désirais emporter. Dès le retour de cette randonnée, je faisais un nouveau tri. Au départ, mon sac pesait un peu moins de 10 kg. En cours de route, sitôt les beaux jours j’ai renvoyé quelques effets d’hiver. En fin de périple, mon sac ne pesait plus que 9 kg à peine, j’estime que c’est trop. Pour mon prochain périple, je dois descendre à 7 à 8 kg, avec matériel photo. Tous ces chiffres hors charge en eau. L’eau : très important : boire, boire beaucoup, ne pas attendre d’avoir soif, quelques gorgées tous les 15 à 20 mn, afin d’éviter les problèmes musculaires ou de tendons. Manger régulièrement, ne pas attendre la fringale qui vous casse les pattes et vous impose un long temps de repos pour reconstituer un peu d’énergie. Parti en période hivernale (le 10 février), il y avait 2 fortes contraintes :
la durée du jour
le froid. Compte tenu de ces deux éléments, je partais vers 09h00 du matin, aussitôt après le petit déjeuner afin de marcher sur les réserves énergétiques de ce premier repas. Lors des périodes les plus froides, je ne faisais pas de halte pour me restaurer : je mangeais et buvais (poche à eau) en marchant. Avec ou sans halte, je m’étais fixé comme conduite de chercher un logement à partir de 14h30 15h00. Autant en été on peut (doit !!) être prêt à devoir passer la nuit dehors, autant celà est inimaginable en hiver. Cependant, tracer son propre chemin, amène bien souvent à s’écarter des chemins les plus fréquentés, d’où une raréfaction des hébergements. Peut être n’es-tu pas à ton premier périple, aussi excuses ces foultitudes de détails. Cette traversée de la France était en fait ma première expérience. Avant de partir de partir, tout à été pensé, mesuré, murement réfléchi. Après ce long travail de préparation dans la tête, un jour j’ai eu comme un déclic, je savais que tout se passerait bien, c’est alors que je n’avais plus qu’une hâte, celle de partir : j’étais prêt. Bon chemin et à bientôt peut être de vos nouvelles.

Patrick 62