Le « camino francés » est-il trop fréquenté ?

Burger Denis

Le « camino francés » est-il trop fréquenté ? - Burger Denis

Bonjour, je me permets d’apporter une toute petite pierre à l’édifice de ces divers écueils ou embûches rencontrées par nombreux de pèlerins tout au long du chemin. Je pense qu’il ne faut surtout pas confondre "pèlerinage" avec marche-randonnée de découverte ou d’envie d’un moment ou sur un coup de tête. Le pèlerinage dans sa conception originelle ou personnelle n’a jamais à être comparé à un parcours quelconque d’un guide touristique prévoyant gastronomie et hébergement à l’hôtel. Force est de constater que l’on a trop souvent pour les revues dont la définition était un peu trop simpliste et un mauvais raccourci pour la traduction du "Liberti Sancti Jacobi" ou "Livre du Pèlerin" contenu dans le "Codex Galixtinus" pris celui-ci pour un guide touristique du moyen-âge, quel dommage ! En dehors de cela, plus personne ne pourrait marcher pieds nus comme nos ancêtres les vrais pèlerins, ni même en sandales (qu’ils ôtaient pour traverser les ruisseaux, rivières ou à gué pour les préserver- il y avait pour cela un cordonnier dans chaque hospice important comme au Somport ou à Roncevaux). Bien-sûr que les chaussures sont importantes de nos jours pour l’homme moderne que nous sommes tous, moi y compris ! il faut bien les choisir et ne pas marcher avec lorsqu’elles sont neuves ou non faites aux pieds ! Le sac aussi est important, tant dans le choix que de son contenu(c’est un peu notre caravane-pensez à l’escargot) ! Pour ce qui est des points d’hébergements, ils ne manquent pas ! Pour ce qui est des possibillités d’hébergement, il n’en va peut-être pas de même, mais après tout de quoi à vraiment besoin un pèlerin ? Un simple lit pour dormir, sinon au pire (et ce n’est pas le pire) un matelas à même le sol. Du moment que l’on a un toit (façon de parler !), de quoi dormir, à manger que vouloir de plus ? Ce n’est pas tant l’inconfort du moment qui est le plus dur pour beaucoup, mais de se mettre dans la peau du pèlerin, de s’en imprégner, d’accepter sans rouspeter tout le temps et de savoir se contenter de peu ! On a choisi pour quelque temps ce statut, on l’a désiré et voulu, alors sachons l’accepter ! Le plus dur pour beaucoup c’est de se débarasser de ses propres habitudes, de ce faux luxe qui nous entoure habituellement dans la vie de tous les jours : plus de télé (Mon Dieu quel drame pour certains !), plus de radio, et s’il le fallait plus d’électricité (Ah !bon ?) et combien sauraient se passer du téléphone portable(sauf pour appeller le soir chez soi pour rassurer sans plus !) ? Alors il est vrai que pour beaucoup c’est bien pratique de réserver avant (surtout sur le chemin du Puy-quel dommage !) et de confirmer avec le téléphone portable la veille et bien je dis que si l’on n’est pas capable d’assumer la surprise, le changement, l’improvisation surtout ; alors il faut choisir la solution de beaucoup actuellement, à savoir :Trans-bagagère, Rando-plume, etc... A mon premier pèlerinage en 1999 (dernière année sainte avant 2000...), j’ai marché chaque jour 40 à 50 kms. Je suis parti à chaque fois à 8h-8h30 du matin (beaucoup se levaient à 5h00 et se brossaient même les dents en marchant en travers du gymnase, du vécu et vu !), je prie en marchant pour tous ceux qui souffrent-sont malades-gravement atteints et parfois condamnés-en chaise roulante et pour tous les exclus et laissés pour compte et je m’arrête dans chaque chapelle et chaque église et je me recueille et prie et je discute et m’entretient surtout avec toutes les personnes rencontrées et lorsque j’arrive au soir sans jamais décider de mon point d’hébergement, je suis peut-être un peu fatigué comme beaucoup, mais ô combien heureux de cette journée, de chaque journée devrais-je dire. Alors que sommes-nous en réalité à côté de tous ces gens que j’ai cité plus haut sinon des égoïstes et d’éternels insatisfaits de la vie et de la vie qui nous entoure et de cette société malade de tous ses maux !... Il y a un tout petit récit du vécu d’un hospitalier volontaire au refuge de la Collégiale de Roncevaux qui me vient soudain à l’esprit lorsque dans son récit de vécu il fait mention des ronces et des veaux en comparaison à l’attitude et au comportement de certains pèlerins ! Je salue tous les pèlerins de tous âges et je respecte les démarches et motivations de chacun, puisse chacun méditer sur ce que je viens de dire et en retirer ou n’en retenir que l’essentiel ou l’utile réel ! Denis, pèlerin de Saint-Jacques et pèlerin de Dieu et humble petit serviteur devant l’Eternel.

4 réponses disponibles

  • 4 juillet 2007
    Burger Denis

    Le « camino francés » est-il trop fréquenté ? - Burger Denis

    Bonjour, je me permets d’apporter une toute petite pierre à l’édifice de ces divers écueils ou embûches rencontrées par nombreux de pèlerins tout au long du chemin. Je pense qu’il ne faut surtout pas confondre "pèlerinage" avec marche-randonnée de découverte ou d’envie d’un moment ou sur un coup de tête. Le pèlerinage dans sa conception originelle ou personnelle n’a jamais à être comparé à un parcours quelconque d’un guide touristique prévoyant gastronomie et hébergement à l’hôtel. Force est de constater que l’on a trop souvent pour les revues dont la définition était un peu trop simpliste et un mauvais raccourci pour la traduction du "Liberti Sancti Jacobi" ou "Livre du Pèlerin" contenu dans le "Codex Galixtinus" pris celui-ci pour un guide touristique du moyen-âge, quel dommage ! En dehors de cela, plus personne ne pourrait marcher pieds nus comme nos ancêtres les vrais pèlerins, ni même en sandales (qu’ils ôtaient pour traverser les ruisseaux, rivières ou à gué pour les préserver- il y avait pour cela un cordonnier dans chaque hospice important comme au Somport ou à Roncevaux). Bien-sûr que les chaussures sont importantes de nos jours pour l’homme moderne que nous sommes tous, moi y compris ! il faut bien les choisir et ne pas marcher avec lorsqu’elles sont neuves ou non faites aux pieds ! Le sac aussi est important, tant dans le choix que de son contenu(c’est un peu notre caravane-pensez à l’escargot) ! Pour ce qui est des points d’hébergements, ils ne manquent pas ! Pour ce qui est des possibillités d’hébergement, il n’en va peut-être pas de même, mais après tout de quoi à vraiment besoin un pèlerin ? Un simple lit pour dormir, sinon au pire (et ce n’est pas le pire) un matelas à même le sol. Du moment que l’on a un toit (façon de parler !), de quoi dormir, à manger que vouloir de plus ? Ce n’est pas tant l’inconfort du moment qui est le plus dur pour beaucoup, mais de se mettre dans la peau du pèlerin, de s’en imprégner, d’accepter sans rouspeter tout le temps et de savoir se contenter de peu ! On a choisi pour quelque temps ce statut, on l’a désiré et voulu, alors sachons l’accepter ! Le plus dur pour beaucoup c’est de se débarasser de ses propres habitudes, de ce faux luxe qui nous entoure habituellement dans la vie de tous les jours : plus de télé (Mon Dieu quel drame pour certains !), plus de radio, et s’il le fallait plus d’électricité (Ah !bon ?) et combien sauraient se passer du téléphone portable(sauf pour appeller le soir chez soi pour rassurer sans plus !) ? Alors il est vrai que pour beaucoup c’est bien pratique de réserver avant (surtout sur le chemin du Puy-quel dommage !) et de confirmer avec le téléphone portable la veille et bien je dis que si l’on n’est pas capable d’assumer la surprise, le changement, l’improvisation surtout ; alors il faut choisir la solution de beaucoup actuellement, à savoir :Trans-bagagère, Rando-plume, etc... A mon premier pèlerinage en 1999 (dernière année sainte avant 2000...), j’ai marché chaque jour 40 à 50 kms. Je suis parti à chaque fois à 8h-8h30 du matin (beaucoup se levaient à 5h00 et se brossaient même les dents en marchant en travers du gymnase, du vécu et vu !), je prie en marchant pour tous ceux qui souffrent-sont malades-gravement atteints et parfois condamnés-en chaise roulante et pour tous les exclus et laissés pour compte et je m’arrête dans chaque chapelle et chaque église et je me recueille et prie et je discute et m’entretient surtout avec toutes les personnes rencontrées et lorsque j’arrive au soir sans jamais décider de mon point d’hébergement, je suis peut-être un peu fatigué comme beaucoup, mais ô combien heureux de cette journée, de chaque journée devrais-je dire. Alors que sommes-nous en réalité à côté de tous ces gens que j’ai cité plus haut sinon des égoïstes et d’éternels insatisfaits de la vie et de la vie qui nous entoure et de cette société malade de tous ses maux !... Il y a un tout petit récit du vécu d’un hospitalier volontaire au refuge de la Collégiale de Roncevaux qui me vient soudain à l’esprit lorsque dans son récit de vécu il fait mention des ronces et des veaux en comparaison à l’attitude et au comportement de certains pèlerins ! Je salue tous les pèlerins de tous âges et je respecte les démarches et motivations de chacun, puisse chacun méditer sur ce que je viens de dire et en retirer ou n’en retenir que l’essentiel ou l’utile réel ! Denis, pèlerin de Saint-Jacques et pèlerin de Dieu et humble petit serviteur devant l’Eternel.

  • 16 septembre 2007
    irene

    Cher Denis, gentil pelerin,
    Ton message m’a donner des ailes.
    Je vais partir et t’emporter avec moi, ainsi que tes prières pour tout ceux qui ne peuvent pas marcher.
    Merci encore pour l’inspiration.
    Irène :-)

  • 28 décembre 2007
    yandeusadret

    ultréia tu as souvent dormi à la belle étoile ;ou tu marches très vite ?

  • 9 mai 2009
    marie

    Si, les pélerins a pied nus existent encore !

    J’en ai rencontré un sur le chemin espagnol. J’admets que, quand je l’ai vu la premiere fois, avec une belle suffisance de "vraie" pèlerine, je me suis dit "pffffuuu ! encore un qui fait du cinéma mais il ne va pas aller bien loin"
    Oui, ben j’avais tort. Parce que non seulement je l’ai retrouvé sur de nombreuses étapes mais surtout, j’etais présente quand il est arrivé a Santiago

    marie

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