.Jeûner en Itinérance sur Compostelle

Alfonce Badon

A chaque fois que je lis une idée qui me paraît critiquable j’essaie de chercher un argument positif pour la défendre.
Je viens découvrir sur http://www.ecojeune.com/jeuner-en-itinerance/ : Eco-Jeûne ou « Jeûner en itinérance » entre Le Puy en Velay et le Sauvage guidé par un accompagnateur passionné de randonnée et d’aventure humaine.

Votre mission, si vous l’acceptez, est de faire un exercice d’empathie cognitive autrement dit de se mettre à la place de l’autre. Tenter de comprendre les idées de ceux qui vendent ce produit et de partager les sentiments de ceux qui l’achètent.

Le sujet n’est pas de critiquer (comme vous savez toutes et tous si bien le faire) mais au contraire d’argumenter pour tenter d’aboutir à la conclusion "ça ne m’enlève rien et si ça peut faire du bien ...tant mieux !"

Je sais que ça va pas être facile...

18 réponses disponibles

  • 5 mars 2018
    Alfonce Badon

    A chaque fois que je lis une idée qui me paraît critiquable j’essaie de chercher un argument positif pour la défendre.
    Je viens découvrir sur http://www.ecojeune.com/jeuner-en-itinerance/ : Eco-Jeûne ou « Jeûner en itinérance » entre Le Puy en Velay et le Sauvage guidé par un accompagnateur passionné de randonnée et d’aventure humaine.

    Votre mission, si vous l’acceptez, est de faire un exercice d’empathie cognitive autrement dit de se mettre à la place de l’autre. Tenter de comprendre les idées de ceux qui vendent ce produit et de partager les sentiments de ceux qui l’achètent.

    Le sujet n’est pas de critiquer (comme vous savez toutes et tous si bien le faire) mais au contraire d’argumenter pour tenter d’aboutir à la conclusion "ça ne m’enlève rien et si ça peut faire du bien ...tant mieux !"

    Je sais que ça va pas être facile...

  • 5 mars 2018
    Jean-Pierre (Chemin Faisant)

    Une info ! Une pub ! Comme des tas d’autres ... J’en prends connaissance, ne manque pas évidemment d’avoir un avis, mais cette fois-ci, je n’éprouve pas le désir de l’exprimer ...
    Quant au reste : nul besoin d’argumenter pour aboutir à la conclusion que le Chemin est un espace-temps de liberté. Chacun est en droit d’y vivre les expériences qu’il souhaite. Une seule restriction : ne pas empiéter sur la liberté de l’autre !
    Et cette initiative me semble respecter cette règle ...
    Pour finir en clin d’oeil : jeûner me parait être moins susceptible de gêner autrui que faire la bringue !

  • 5 mars 2018

    Hou là ! J’ai été sur le site, ça fait cher le salut de son âme.
    Mais bon il faut de tout pour faire un monde !
    Jacqueline

  • 6 mars 2018

    Jean-pierre dit lui même que comme toujours il ne manque pas d’avoir un avis. Donc il a un avis sur tout, c’est lui qui le dit.
    Mais cette fois ci il n’éprouve pas le désir de l’exprimer, c’est bien lui-même qui le dit. Non non n’insistez pas.
    Ooooooh ben zut alors.

  • 6 mars 2018
    Jean-Claude

    A Gabrielle,
    en discutant avec quelques uns j’ai su que sur le chemin ils restaient entre eux donc dans ce cas pourquoi "encombrer" un chemin de pèlerinage ? ça peut se faire ailleurs mais sans doute pas avec les mêmes commodités ?
    Ah non non... pas ailleurs ! il y a déjà assez de choses encombrantes et inutiles sur les sentiers, les GR, etc....

  • 6 mars 2018
    Guy24

    Dire que l’on m’a souvent répété que pour arriver en bonne santé il me fallait savoir bien me nourrir tout au long du chemin ! Même si au départ je suis un peu ce qui s’appelle en " surpoids", pourtant pas question de me mettre à la diète !

    On ne sait pas tout, sans aucun traitement médical à ce jour, l’exercice quotidien me conservera en forme, avec quelques formes, nous nous portons bien finalement.

    Bon appétit !

  • 6 mars 2018
    josephp

    Décidément, l’imagination des tours opérators est sans limite ...

    Mais comme dit Alphonse , pourquoi pas , et même si c’est une question sans lien direct avec notre approche de cheminants , on peut avoir un avis , ou du moins , quelques arguments ...

    • Hors contexte de la démarche pèlerine  :

    j’ai toujours pensé que la marche nécessite une certaine énergie , et que , mathématiquement , si on parcourt X kilomètres , on aura brûlé X calories ( environ 70 à 90 / km selon les individus , le profil , et le port du sac .)
    Donc , si on fait 15 km , on aura consommé environ 1200 calories ..
    Question : combien d’énergie calorique est contenue dans un bol de bouillon de légumes ?

    A la place des organisateurs , je pense que je prendrai le soin de faire signer une décharge de responsabilité aux participants ..Personne n’est à l’abri d’une hypoglycémie avec un régime pareil ...

    Le prix est assez coquet , mais après tout , tout se vend ...

    Le but final des participants , c’est quoi ? perdre du poids , ou " vivre une aventure " ou encore se désintoxiquer en arrêtant de se nourrir ?

    Et si oui , pourquoi dans un tel cadre ?

    • Dans le contexte du Chemin du Puy

    Un groupe , c’est une entité repliée sur elle même et en autarcie relationnelle ..

    Pas du tout certain que les participants aillent communiquer avec les autres pèlerins...
    Les occasions d’échanges étant limitées , pas de repas , pas la même motivation , quelle sera la perception du chemin et de son esprit ?

    Les organisateurs à l’origine de ce brillant concept, parmi tant d’autres , ont tout simplement trouvé une opportunité de vendre une prestation tout en profitant des structures d’accueil existantes ,
    Le tout teinté d’un " spiritualisme " complètement tendance .., à la mode ...et dans un cadre propice à l’introspection recherchée ...

    Les merveilleux GR que nous possédons en France sont autant de lieux qui pourraient accueillir ce type de randonneurs , sans pour autant encombrer les chemins et occuper les espaces dont la vocation première est d’héberger des pèlerins en itinérance ..

    En conclusion ,
    je laisse passer cette troupe , en respectant leur choix sans les approuver..
    Maintenant , comme dit Alphonse ......si ça leur fait du bien , moi ça ne m’enlève rien ....quoique ...!!

    Joseph

  • 6 mars 2018
    Philippe

    Bonjour,
    Comprendre les idées de ceux qui vendent ce produit et partager les sentiments de ceux qui l’achètent.
    Voilà notre mission.
    Les vendeurs, sincères ou pas sincères je ne peux pas juger, ont crée un "produit", le mot est juste, et savent le décrire avec un argumentaire et un choix de mots magiques qui agissent comme le miel sur les mouches ou le fromage sur les souris.

    Les acheteurs y trouvent-ils leur compte ? A mon avis, oui. Une raison parmi d’autres : c’est tellement cher, juste pour marcher, ne rien manger et dormir dans des gites, que l’acheteur ne peut que se persuader qu’il a accompli quelque chose d’extraordinaire. Sinon il devrait s’avouer qu’il s’est fait arnaquer dans les grandes largeurs.
    Aveu toujours assez délicat à gérer, au point qu’on peut préférer se mentir un peu, c’est plus confortable pour l’égo.
    Voilà ce que j’en pense.

  • 6 mars 2018
    Jean-Pierre (Chemin Faisant)

    Quel bonheur de pouvoir vivre dans un pays de liberté ! Sur une place publique (forum) où l’on peut émettre son opinion (ou ne pas le faire) si on le souhaite ! Un lieu où l’on a la possibilité d’avoir un avis sur tout, et surtout un avis ! Un endroit où l’on peut même s’exprimer dans l’anonymat ! Vive cette liberté qui ne nuit à personne, qui ne médit pas et qui respecte autrui !

  • 7 mars 2018
    gabrielle

    tout ce qui est dit là rejoint ce que je pense mais j’en profite pour apporter une réflexion supplémentaire à propos des hébergements.
    à Conques l’abbaye n’accueille pas que des pèlerins, ce qui explique que les meilleures chambres sont réservées à l’avance par "les tours operators" ou les groupes qui payent cher pour une semaine de marche, sacs portés etc... et le pauvre pèlerin qui arrive harassé, épuisé et qui veut se payer une chambre pour se reposer enfin ! on lui dit qu’il n’y en a plus une de libre ! eh oui ! là aussi il faut que le commerce soit rentable pour la société qui gère cet accueil, qui n’emploie pas que des bénévoles, il y a aussi des salariés et la communauté des Prémontrés à faire vivre ! mais c’est pour ça que j’emploie le mot "encombrer" les chemins, par rapport aux pèlerins, car ces voyageurs fortunés prennent le meilleur au point de vue logistique.

  • 7 mars 2018
    Dominique 987

    Bonjour
    Cette proposition me fait un peu sourire...jeûner a ce prix ! (en plus, les repas ne sont même pas compris dans le prix ! 😁😉.
    Bon, il faut de tout pour faire un monde... Dit-on ! Et il est possible qu’il y ait du monde !
    Après tout, s’il se trouve des gens qui ont assez de sous ! Pourquoi pas ? Bon chemin à tous !
    Bien cordialement
    Dominique 987

  • 8 mars 2018
    Muverans

    Bonjour à tous,

    Le jeûne permet un retour sur soi-même ; c’est une pratique fréquente dans les religions, à commencer par le catholicisme et son carême, naguère. Sur un chemin de spiritualité, des jeûneurs ne détonnent pas. Rencontrer ce groupe peut être l’occasion de se renseigner sur la pratique du jeûne, et pour les jeûneurs, une découverte du cheminement vers Compostelle.

    Jeûner est un possible premier pas pour mettre en place une hygiène de vie et améliorer sa santé. Ce n’est pas une contre-indication à la marche : l’énergie lors des activités physiques de faible intensité est fournie majoritairement par les graisses abondamment stockées dans le corps humain ; la part de glycogène est minoritaire.

    On peut très bien commencer seul en se documentant au préalable, mais le recours à un stage a un sens, ne serait-ce que pour côtoyer d’autres jeûneurs. En ce qui concerne le prix du stage, cela me paraît moins cher que les appareils électroniques superflus qu’embarquent désormais les randonneurs et cela favorise un emploi local, fût-il modeste.

    Muverans

    P.-S. Gabrielle, vous devriez créer un sujet indépendant à partir de la réflexion que vous faites dans ce message.

  • 10 mars 2018
    jerome

    Intéressant le sujet de Mr A Badon. Bien qu’ayant découvert le site Ecojeûne « par hasard »il nous affirme que les participants seront accompagnés, je cite : « par un accompagnateur passionné de randonnée et d’aventure humaine ». Comment peut-il en être certain ? Mais pour moi ce qui vaut son pesant de coquille saint Jacques c’est la demande de n’intervenir ici que pour promouvoir l’entreprise en question, la valoriser . En effet il est clairement demandé de ne pas critiquer, de justifier par tous les arguments possibles le bien fondé de cette entreprise et bien sûr justifier la démarche des clients.Ne donner qu’une bonne vision, et ne dire que du bien. C’est à dire faire une bonne pub pour cette boite. A priori, au vu des messages postés, c’est loupé. Mais la démarche n’en demeure pas moins incongrue, voir suspecte.
    Pour moi Ecojeûne est tout simplement une entreprise commerciale surfant sur une vague très porteuse de spiritualisme tendance comme dirait Josephp et générée souvent par un certain mal être de la société.Et comme il faut bien appâter les clients avec quelque chose le chemin du Puy est tout à fait indiqué. C’est évidemment un appel marketing. Le chemin fait vendre et comme il n’appartient à personne, ou à tout le monde, au choix, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Egalement à noter, Ecojeûne se définit comme une entreprise « altruiste ». Bigre. A 410,00€ pour 5 jours,(repas inclus...) ça nous met l’altruisme à combien par jour et par personne. Bon, après tout si ça fait du bien aux participant , moi cela ne me retire rien et surtout pas 410 euros.
    D’avoir parcouru leur site ça m’a donner faim alors je vais ouvrir un nouveau petit sujet plus en rapport avec la nourriture terrestre.

  • 12 mars 2018
    Alfonce Badon

    Merci à toutes et à tous de s’être mis à la place des autres. J’ai bien aimé l’éclairage de Gabrielle pour l’hébergement à Conques.
    Buen camino
    Alfonce

  • 12 mars 2018
    beatrice

    je laisse bien sur à chacun le choix de son chemin, jeune ou pas jeune.
    je suis juste étonnée de devoir débourser 260 euros pour du bouillon de légumes 6 jours durant. :) (puisque les hébergements sont en plus si j’ai bien lu).
    je pense que c’est une mode
    payer pour ne pas manger : voila qui est diablement moderne..

  • 13 mars 2018
    josephp

    Bonjour à tous
    Pour revenir brièvement sur le sujet , avec un peu de recul , je pense que l’idée d’entreprendre une marche itinérante , sans s’alimenter ou presque , est une aberration ..
    Physiquement incompatible avec le jeûne ..
    Tout simplement d’un point de vue médical .

    Le Glycogène , autrement dit la production de glucose issu des réserves stockées dans les muscles ou le foie , peut effectivement prendre le relais en cas de carence ..
    Mais à condition de rester quasiment inactif ...et en surveillant son taux de glycémie ...

    Demandez un peu aux diabétiques insulino dépendants ce qu’ils en pensent !!!

    Le principe du jeûne peut tout à fait s’envisager lors d’un séminaire dans un monastère , allié à la méditation ....
    Mais dans ce cas , à quoi servirait le staff ?

    Joseph

  • 13 mars 2018
    hervé

    Quel est l’intérêt de jeûner sur le Chemin de Compostelle ?
    J’ai tellement apprécié les repas du soir , préparés pour les Pèlerins , par les propriétaires des gîtes ou par les hospitaliers que je n’imagine pas un seul instant me priver de ces repas
    De plus , j’ai la certitude que mon corps réclame d’être nourri après les efforts de la journée et aussi en prévision de ceux du lendemain
    Enfin , ces repas du soir , pris en commun , sont des moments d’échange , de convivialité , de fraternité
    Et comme beaucoup , je ne déteste pas trinquer avec mes compagnons de tablée !
    Non , le jeûne n’est décidemment pas fait pour moi !

  • 13 mars 2018
    Muverans

    Bonjour Joseph, bonjour à tous,

    Tout d’abord la pratique du jeûne non médicalisée s’adresse à des personnes en bonne santé. Quelqu’un qui souffre d’une pathologie chronique (diabète par exemple), doit s’adresser à son médecin traitant pour débuter aussi bien un jeûne qu’une nouvelle activité sportive.

    Autour de moi, trois personnes effectuent régulièrement ce type de stages en Allemagne, une semaine par an. Avec plaisir et profit : elles recommencent. L’encadrement sert à organiser et animer le séjour, et à guider les frugales prises alimentaires. Le coût essentiel du stage est celui des salaires et celui de la structure de l’association. Pour plus de renseignement sur le jeûne pratiqué en itinérance, voir le site de la fédération Jeûne et Randonnée et par exemple la liste des médecins et cliniques utilisant le jeûne en France. Cela dit, on peut très bien jeûner seul, sans aide, mais c’est plus difficile.

    Si le sujet vous intéresse, un rapport de l’Inserm (2014) évalue les résultats des rares études scientifiques à ce sujet ; un article de LaCroix en donne une synthèse. Pour rétablir l’équilibre, on peut également écouter l’émission de France Inter : Que penser du jeûne thérapeutique ? Ou bien encore, ce témoignage d’une journaliste des Échos, relatant sa semaine de jeûne dans le Vercors.

    Muverans

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