> .CAMINO DEL NORTE

philippe

Ca fait un mois que j’en suis revenu et je ne sais si je l’ai vraiment digéré. Pourtant ce chemin redoutable m’a apporté bien plus de réponses que le camino frances ou du moins les questions sont devenues plus claires. Au retour du camino frances, mon seul désir était de repartir, de retrouver cette fraternité, ce partage, ce chemin absolu sous les chaussures. Le camino del Norte m’a apporté tout ce que je n’avais pas connu sur le camino Frances, la solitude totale, la peur, la colère, la douleur et aussi la pluie, le froid, un soleil mordant que l’on ne sent pas à cause de la brise marine, les chiens agressifs, le souffle des camions dans le poncho, l’asphalte interminable et tout ça. J’ai tellement marché depuis Hendaye pour m’arrêter à 101 kms de Santiago, clavicule cassée, j’en ai tellement chié que j’avais pas fait développer les photos. Maintenant ça y est. A la sortie de Santander au pont de chemin de fer, il y a un grand panneau que j’avais photographié, sur ce panneau il est écrit :
Y el mundo pasa y sus deseos : pero el que hace la volundad de Dios permanece para siempre.
Je crois que je pourrais traduire cela par : le monde passe et tes espoirs aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu reste pour toujours.
Je ne suis pas rentré dans la cathédrale de Santiago, dans mon coeur ce n’était pas nécessaire, le chemin m’a fait et défait et nous apporte toujours ce que nous attendons. on ne le sait pas toujours.
Buen Camino y Ultreia y suseia
Philippe

1 réponse disponible

  • 28 août 2004
    philippe

    Ca fait un mois que j’en suis revenu et je ne sais si je l’ai vraiment digéré. Pourtant ce chemin redoutable m’a apporté bien plus de réponses que le camino frances ou du moins les questions sont devenues plus claires. Au retour du camino frances, mon seul désir était de repartir, de retrouver cette fraternité, ce partage, ce chemin absolu sous les chaussures. Le camino del Norte m’a apporté tout ce que je n’avais pas connu sur le camino Frances, la solitude totale, la peur, la colère, la douleur et aussi la pluie, le froid, un soleil mordant que l’on ne sent pas à cause de la brise marine, les chiens agressifs, le souffle des camions dans le poncho, l’asphalte interminable et tout ça. J’ai tellement marché depuis Hendaye pour m’arrêter à 101 kms de Santiago, clavicule cassée, j’en ai tellement chié que j’avais pas fait développer les photos. Maintenant ça y est. A la sortie de Santander au pont de chemin de fer, il y a un grand panneau que j’avais photographié, sur ce panneau il est écrit :
    Y el mundo pasa y sus deseos : pero el que hace la volundad de Dios permanece para siempre.
    Je crois que je pourrais traduire cela par : le monde passe et tes espoirs aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu reste pour toujours.
    Je ne suis pas rentré dans la cathédrale de Santiago, dans mon coeur ce n’était pas nécessaire, le chemin m’a fait et défait et nous apporte toujours ce que nous attendons. on ne le sait pas toujours.
    Buen Camino y Ultreia y suseia
    Philippe

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