(BEL. Tenneville, Memory. 2014) : récit.

 

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  • 5 mars 2015
    Bernard Delhomme

    Du 28 mars au 5 juillet 2014 Christian Debruyne, membre de l’association "Les Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle de Belgique", a cheminé entre Namur et le Cabo de Fisterra. Ce périple, de près de 2 500 ilomètres, réalisé en 100 jours, lui a offert l’occasion de rejoindre la grande fratrie des pèlerins de saint Jacques.
    Christian Debruyne cite : « Cette migration temporaire m’a permis de rompre, pour un temps, avec le confort et les habitudes. Ce périple, c’est l’aventure intérieure... un état de plénitude permanent, à mille lieues de notre
    quotidien d’homme stressé, formaté par une société de l’immédiat. »
    Toutes ces séquences de vie ont été consignées dans un livre à paraître courant décembre. Cet ouvrage de 330 pages, édité par les Éditions Memory, retrace ce parcours avec en fil conducteur cette prenante interrogation : le chemin est-il susceptible de transformer l’individu ? Tant de questions tarauderont le lecteur dès l’entame de ce journal, qui ne livre pas les réponses, mais apporte, jour après jour, kilomètre après kilomètre, le vécu du moment, la solitude, la rencontre, les grandes joies, les découvertes du chemin, et le sentiment, de plus en plus profond, d’être à sa juste place, d’être “là où l’on doit”, sans savoir pourquoi, mais en le vivant le plus intensément possible, malgré la fatigue et les douleurs... Un long cheminement dont le sillon se trace, petit à
    petit, dans la profondeur de l’être, sans prétention, et que l’auteur livre au lecteur, tout simplement, sans facétie et sans orgueil.


    Deux mille cinq cents kilomètres, vous avez dit deux mille cinq cents kilomètres ? En cent étapes ? A pied ? Tout seul ? Par des routes et chemins que vous ne connaissez pas ? En partant de Namur et en traversant toute la France pour aller jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne, et même au-delà, « au bout des terres », à F... , ? Mais quelle mouche vous a piqué ? Quel pari voulez-vous gagner ? Comment vous êtes-vous organisé ? Qu’avez-vous préparé ? Et surtout, pourquoi un tel choix ?
    Toutes ces questions taraudent le lecteur dès l’entame de ce journal. Celui-ci ne livre pas les réponses, mais apporte, jour après jour, kilomètre après kilomètre, le vécu du moment, la solitude, la rencontre, la météo à laquelle il faut s’accommoder, jour après jour, les grandes joies, les découvertes du chemin, mais surtout le sentiment, de plus en plus profond, d’être à sa juste place, d’être « là où l’on doit », sans savoir pourquoi, mais en le vivant le plus intensément possible, malgré la fatigue et les douleurs – oh là là les pieds ! oh là là les mollets, ... . Se rendre compte, « le pied dans la godasse », qu’on est une personne « en marche », un chercheur de sens, d’absolu, et que notre auteur a voulu expérimenter, dans sa chair, sur ce chemin que des milliers, des millions de pèlerins ont choisi avant lui. Un chemin dont le sillon se trace, petit à petit, dans la profondeur de l’être, sans prétention, et que C. Debruyne livre au lecteur, tout simplement, sans facétie, sans orgueil : « oui, je l’ai fait ».
    Un brin de bonne santé, un brin de courage, un brin d’inconscience, un brin de persévérance, un brin de temps, un brin de questionnement, et voilà notre pèlerin en route ! Ah ! J’oubliais : un KW pour la pluie, et un polaire pour le froid...and GO !