(CAN. Lanoraie, Première Chance. 2016) : "Da un Francesco all’Altro". récit

Répondre à cet article

Messages

  • 9 avril 2016
    Bernard Delhomme

    Nous marchions vers Rome, me venait des images de fin d’automne : je suis à la maison, le foyer chauffe, les journées sont courtes, à seize heures sonne déjà le crépuscule, je tamise l’éclairage, j’écris, j’écris, j’écris… enfin, je peux témoigner ! À mon retour du Camino Francés, en 2010, j’aurais tant voulu le faire… mais j’en fus incapable, tellement les émotions se bousculaient. De retour de notre marche d’Assise à Rome, par la Via Francigena, je le ferai ! Témoigner de cette profonde aventure, pour mes enfants et mes petits-enfants d’abord. Puis pour mon cercle d’amis et de connaissances. Témoigner pour solliciter ces pèlerins qui s’ignorent, ou alors qui hésitent avant de partir, et pour ces pèlerins qui ont déjà marché et qui se souviennent avec tant d’émotion. Témoigner de la vie d’un pèlerin par le biais de mon expérience personnelle ? En fait, qu’est-ce qu’un pèlerin ? Difficile à définir ! Qu’est-ce qu’un pèlerinage ? Tout aussi difficile à préciser ! Livrer témoignage d’une telle démarche ? Aussi ardu que de dévoiler la face cachée de sa lune ! Ça vit quoi au quotidien un pèlerin ? Quel est le but de sa démarche ? En fait, un but pèlerin, ça marche aussi ! Alors, comment fait-on pour savoir si on l’a atteint ? Unique fut notre marche de la ville de François, celui d’Assise, à la ville de Rome, de cet autre François, ce pape venu d’Argentine. D’ailleurs, unique est chaque pèlerinage. Composé de quotidiennetés, de spiritualité, d’histoire, de flash-back sur sa vie. Un voyage à l’arrière dessinant, pas à pas, le chemin à venir. Et que dire du choc du retour ? Il y en a un pour tous, si souvent à notre insu ! Le fait de l’ignorer le transforme parfois en électrochoc.