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Faisant suite à la sortie du 14 Avril 2002 (marche Vidouze/Moulonguet-Anoye par Lembeye), 43 pélerins de Bordeaux, des Landes, de la Côte Basque et du Béarn poursuivaient cette année la progression sur la
voie d’Arles (nouvellement balisée cette année dans le département par notre association en accord avec la FFRP), par un cheminement de Anoye à Morlaas (18 km environ).
Après un trajet en car (agrémenté par un chauffeur chanteur romantique traditionnel), nous étions reçus par la municipalité d’Anoye ; visite du refuge (très bien installé à la mairie), café-croissant préparé par l’association, visite de l’église et exposé sur Anoye : Mr Reilhé soulignait l’importance de la localité dans l’histoire du Béarn (la "Clau d’Anoye") et dans celle du chemin de Compostelle (ferme "Lacommande").
Ensuite, la marche dans la campagne béarnaise, parallèlement à la chaîne pyrénéenne, et dans un très beau temps printanier, nous emmenait, par l’ "aire de Compostelle" et la commune d’Abère (patrie de Bordenave d’Abère, maire de Pau en 1813, et fidèle à "Bonaparte, et à ma promesse, quoiqu’elle soit contraire à mes opinions politiques") jusqu’au stade de Gabaston.
Un pique-nique sous les ombrages du Gabas, agrémenté de sangria-rosé de l’association, permettait une pause agréable, le temps de se souvenir que Pierre de Gabaston, natif de l’endroit, domina le royaume d’Angleterre de 1307 à1312 en qualité de régent, sous le règne d’Edouard II, dont il était le favori.
Par la commune de Saint Jammes (souvenir compostellan), la marche ralliait ensuite Morlaas.
Là, l’église Ste Foy retenait notre attention, avec son portail roman (restauré par Viollet Le Duc) : il illustre la vision de l’Apocalypse de St Jean (le Christ en majesté, l’Agneau, les Justes, les Vieillards..), le Massacre des Innocents et la Fuite en Egypte, les 12 Apôtres, dont Jacques le Majeur ; plus étrangement, une frise de canards, illustrant pour l’abbé Laplace la montée des pèlerins vers Compostelle, et pour Louis Laborde-Balen le symbole de la Foi, qui sait traverser les épreuves, comme les canards traversent l’eau sans se mouiller les plumes.
Un pèlerin brésilien, en marche sur la voie d’Arles, nous rejoignait (parti d’Anoye, où il avait passé la nuit) ; il eut la surprise de reconnaître parmi nous 2 pèlerins, l’une rencontrée sur le Chemin une année précédente, un autre interviewé naguère par la TV brésilienne.
Ce fut pour nous, avant les adieux, l’occasion de visiter également le refuge de Morlaas, très bien installé au camping municipal.