> Faut-il faire le chemin en groupe ou seul ?

Jean Pierre

Nous avons fait le chemin l’année dernière, par la route du nord, ma femme et moi.

Je ne me suis jamais posé la question de savoir si je devais partir seul ou en couple.
Partir en couple est , à mon sens, plus enrichissant pour chacun.

Je ne dirais pas qu’on se connais mieux, mais partager un tel moment...

Je ne m’imagine même pas partir seul.
Méditer ? ceux qui marchent, seul ou en groupe savent qu’on est souvent avec soit même : les jambes marchent et la tête rêve.

J’ai souvent entendu : je partirais bien avec ma femme, mais elle ne tiendrais pas, elle est trop fragile.
A ceux là, je répond qu’en endurance, la femme est souvent supérieure à l’homme, qu’elle se décourage moins vite.
Moins rapide, mais plus tenace.

Honnètement, j’ai fait comme tout le monde : j’ai marché comme "un bourrin", la tête dans les godasses, ne me faisant doubler par personne, pour attendre en ronchonnant, en haut d’une côte, que ma femme arrive.
Et je me suis aperçu qu’elle n’était jamais loin, avec son pas de sénateur, pas rapide, mais continu, et que le "bourrin" ne la semait pas vraiment.

et puis, elle soigne mes bobos, elle soulage les ampoules comme personne.

Le parcours terminé, la messe dite, je ne vois pas comment je pourrais rentrer chez moi en disant :
"j’ai vécu quelque chose d’extraordinaire sans toi"

3 réponses disponibles

  • 15 juillet 2006
    Jean Pierre

    Nous avons fait le chemin l’année dernière, par la route du nord, ma femme et moi.

    Je ne me suis jamais posé la question de savoir si je devais partir seul ou en couple.
    Partir en couple est , à mon sens, plus enrichissant pour chacun.

    Je ne dirais pas qu’on se connais mieux, mais partager un tel moment...

    Je ne m’imagine même pas partir seul.
    Méditer ? ceux qui marchent, seul ou en groupe savent qu’on est souvent avec soit même : les jambes marchent et la tête rêve.

    J’ai souvent entendu : je partirais bien avec ma femme, mais elle ne tiendrais pas, elle est trop fragile.
    A ceux là, je répond qu’en endurance, la femme est souvent supérieure à l’homme, qu’elle se décourage moins vite.
    Moins rapide, mais plus tenace.

    Honnètement, j’ai fait comme tout le monde : j’ai marché comme "un bourrin", la tête dans les godasses, ne me faisant doubler par personne, pour attendre en ronchonnant, en haut d’une côte, que ma femme arrive.
    Et je me suis aperçu qu’elle n’était jamais loin, avec son pas de sénateur, pas rapide, mais continu, et que le "bourrin" ne la semait pas vraiment.

    et puis, elle soigne mes bobos, elle soulage les ampoules comme personne.

    Le parcours terminé, la messe dite, je ne vois pas comment je pourrais rentrer chez moi en disant :
    "j’ai vécu quelque chose d’extraordinaire sans toi"

  • 19 juillet 2006
    Bernard

    Bonjour,
    Vos commentaires montrent que, pour vous, la réponse est : partir en couple. Et vous en expliquez très bien les raisons qui vous donnent raison (sans jeu de mot). Et c’est bien, pour vous.
    Mais peut-être y a-t-il d’autres cas de figures, d’autres façon de fonctionner en couple. La séparation peut-être vécue comme un temps de re sourcement. Vivre en couple n’est pas vivre en fusion et "l’experience extraordinaire sans toi" peut-être source de construction pour les deux une fois partagée, au retour à la maison, pas seulement démarche de plaisir égoïste si non solitaire (on n’est jamais vraiment seul en chemin très lontemps). Chacun enrichit son couple de ses experiences personnelles, pas vécues ensemble mais partagées ensuite.
    Et puis le plaisir mêlé de tristesse de partir pour mieux se retrouver, plus riche de tout, ensemble.

    J’ai marché seul sur 1400 km. Obligation de se tourner vers les autres, découverte de l’Autre. Et cheminement interieur fort.
    J’ai commencé le camino del norte en groupe (pas en couple). Le groupe vit plus sur lui même, moins ouvert à l’Autre, mais enrichissant par le partage de l’épreuve quotidienne, des prières.
    Alors seul ou en couple ? Pourquoi ne pas faire les deux experiences ? Et rendez-vous après pour partager...
    A bientot,
    Bernard

  • 24 novembre 2006
    Bernard

    J’ai souri en lisant réaction (et pardonnez moi d’avoir tardé à vous apportez la mienne), particulièrement quand vous me posez la question : "Laisseriez vous sincèrement partir votre femme plusieurs semaines, sur un projet à elle, pour faire ce qui lui plairait, en la laissant entièrement libre de son choix ?". C’est effectivement ce que nous faisons, à peu près chaque année à tour de rôle. Je pars seul, une ou deux semaines et, à son tour elle part seule, ou avec un groupe. Aucun ne demande la "permission" à l’autre, en tout cas pas sur un plan d’autorité sur l’autre, mais nous en parlons pour être sûr que nous sommes bien en phase avec ce que fait l’autre. Ensuite, je vous rassure, nous passons nos vacances en familles.
    Mais laissez moi revenir à la situation de celui, ou celle qui attend pendant que l’autre chemine. Aucun de nous n’a jamais eu un sentiment d’abandon. Au contraire, alors qu’on va au boulot le matin, la tête est avec l’autre, et chemine avec elle. Et puis le retour où on lis, avant que de l’écouter, le voyage dans son regard.
    Dernière chose, j’ai rencontré, particulièrement cette année, une très forte proportion de femmes marchant seules.

    Voilà tout. Mais surtout c’est un chemin de liberté. C’est surtout un chemin qui est ce que chacun en fait.
    Buen camino

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