Je le vois....
Je le vois, LE chemin…
Sous un soleil timide mais déjà chaud, IL serpente entre une petite rivière et un grand bois. IL est bordé de fleurs sauvages et d’orties. Dans un petit pré, des vaches paissent, tranquilles. Parmi elles, un jeune chevreuil, inquiet, me regarde passer. J’arrive bientôt au gîte. L’Hospitalier est sur le seuil, un verre d’eau fraîche à la main.
Un autre pèlerin est arrivé avant moi. Au tour de la table, on ne parle pas tout au bonheur d’être là.
Des pâtes, du fromage et une pomme avec un verre de vin du pays, lourd qui râpe la langue.
Maintenant sur ma paillasse, j’écoute mon premier ronfleur du chemin…
Si tu veux le voir. ALORS RESTE CHEZ TOI !!
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Je le vois, LE chemin…
Sous un soleil timide mais déjà chaud, IL serpente entre une petite rivière et un grand bois. IL est bordé de fleurs sauvages et d’orties. Dans un petit pré, des vaches paissent, tranquilles. Parmi elles, un jeune chevreuil, inquiet, me regarde passer. J’arrive bientôt au gîte. L’Hospitalier est sur le seuil, un verre d’eau fraîche à la main.
Un autre pèlerin est arrivé avant moi. Au tour de la table, on ne parle pas tout au bonheur d’être là.
Des pâtes, du fromage et une pomme avec un verre de vin du pays, lourd qui râpe la langue.
Maintenant sur ma paillasse, j’écoute mon premier ronfleur du chemin…
Si tu veux le voir. ALORS RESTE CHEZ TOI !!
Moneypenny. Merci de nous faire connaitre cette belle narration pleine d’humour et d’acceptation de ces nombreux concerts rencontrés au fil des chemins ! D’ailleurs j’ai oui -dire que parfois nous y participons de bon cœur !
A bientôt sur les chemins après une longue pose du a cette triste pandemie !
Restez chez vous !
Ultreia.
Florence.
En quoi pour les musiciens nocturnes pèlerin est un titre ronflant.
Pour l’anecdote (nous avons tous du temps à perdre ces temps-ci) une nuit à Castilblanco de los Arroyos, Via de la Plata, la fanfare interdisait formellement de dormir. N’en pouvant plus quitte à ne pas dormir j’ai décidé de partir comme un zombie à 3h30 du matin. Un pas en entraînant un autre j’atteins Monesterio sans préméditation dans l’après-midi. Ça restera sûrement à jamais ma plus longue étape avec plus de 60 kms. Car les années passent, le gouffre a toujours soif, la clepsydre se vide.
Je suis incapable de dire s’il y avait des ronfleurs à Monesterio. À la réflexion, moi peut-être ?...car
Dans tout pèlerin il y a un ronfleur qui sommeille.
Gilles