une interpretation de l’origine des reliques de St Jacques au travers d’une lecture

Dominique 987

Bonjour à vous tous

Je viens juste de terminer la lecture de "Iacobus " de Matilde Asensi : un excellent ouvrage que je recommande. Ce roman qui m’a tenu en haleine nous narre l’aventure d’un moine/chevalier au moyen âge:Galceran de Born

Dans sa seconde partie du roman , Galceran de Born est envoyé malgré lui par le pape sur le chemin de Compostelle.(camino frances actuel) .. je n’en dirai pas plus sur cette aventure ; je vous laisse découvrir ce livre qui s’appuie sur des faits historiques , et -d’une manière plus romancée- où il est question d’enquête policière sur d’assassinat d’un pape,sur trésor des templiers et même sur l’arche d’alliance !!!

Un passage a retenu mon attention sur l’origine des reliques de l’apôtre, et je veux vous partager cette information pittoresque . L’autrice ou auteure s’appuie sur des documents historiques et attribue ces reliques à St Priscillien évêque .. (voir pièce jointe )
Voilà de quoi occuper les temps libres de nos confinements.

Bien cordialement

Dominique 987

13 réponses disponibles

  • 26 avril 2021
    Dominique 987

    Bonjour à vous tous

    Je viens juste de terminer la lecture de "Iacobus " de Matilde Asensi : un excellent ouvrage que je recommande. Ce roman qui m’a tenu en haleine nous narre l’aventure d’un moine/chevalier au moyen âge:Galceran de Born

    Dans sa seconde partie du roman , Galceran de Born est envoyé malgré lui par le pape sur le chemin de Compostelle.(camino frances actuel) .. je n’en dirai pas plus sur cette aventure ; je vous laisse découvrir ce livre qui s’appuie sur des faits historiques , et -d’une manière plus romancée- où il est question d’enquête policière sur d’assassinat d’un pape,sur trésor des templiers et même sur l’arche d’alliance !!!

    Un passage a retenu mon attention sur l’origine des reliques de l’apôtre, et je veux vous partager cette information pittoresque . L’autrice ou auteure s’appuie sur des documents historiques et attribue ces reliques à St Priscillien évêque .. (voir pièce jointe )
    Voilà de quoi occuper les temps libres de nos confinements.

    Bien cordialement

    Dominique 987

  • 27 avril 2021
    Dominique 987

    l’extrait du roman n’a pas été publié donc voici ce passage dont je faisais référence :

    "Au IVe siècle de notre ère,
    Priscillien, disciple de l’anachorète égyptien Marcos de Memphis et évêque de
    Galice, avait été l’instigateur d’une doctrine chrétienne que l’Église de Rome
    condamna immédiatement comme hérétique. En peu de temps, on compta par milliers
    ses disciples, avec de nombreux prêtres et évêques parmi eux, et sa belle
    hérésie fondée sur l’égalité, la liberté et le respect, alliée à la
    conservation des connaissances et rites antiques, s’étendit à toute la
    péninsule hispanique et même au-delà. L’ingénu Priscillien qui se rendit en
    toute confiance à Rome pour demander la compréhension du pape Damase fut
    torturé et condamné sans miséricorde à être décapité par les juges
    ecclésiastiques. Ses disciples, loin de se laisser terroriser par les menaces de
    la Sainte Église de Rome, récupérèrent le corps mutilé de Priscillien et le
    transportèrent en Espagne. Son hérésie continua à se propager comme un feu
    grégeois. La tombe du martyr, qui avait été un homme très bon, se convertit en
    un lieu de pérégrinations massives, et comme ni les siècles ni les énormes
    efforts tentés par l’Église ne réussirent à anéantir cette coutume, elle fit de
    nouveau ce qu’elle savait si bien faire : de la même manière qu’elle
    inventait des saints inexistants, transformait les célébrations des dieux
    antiques en fêtes chrétiennes ou maquillait la vie de personnages populaires,
    presque toujours païens ou initiés, pour l’accommoder aux canons de la
    sainteté, elle profita de l’oubli dans lequel était tombé le sépulcre de
    Priscillien au moment de l’invasion arabe du VIIIe siècle, un temps
    de morts et de terreur, pour le transformer en sépulcre de l’apôtre saint
    Jacques le Majeur, frère de saint Jean l’Evangéliste, et fils, comme celui-ci,
    du pêcheur Zébédée et d’une femme appelée Marie Salomé. Elle le dota d’une
    belle légende chargée de miracles permettant de justifier l’impossible, car
    saint Jacques n’était jamais venu en Espagne comme le démontraient les
    Évangiles et les Actes des Apôtres, pas plus que son corps, curieusement
    décapité lui aussi, n’était arrivé à Compostelle dans une barque de pierre
    poussée par le vent depuis Jérusalem.
    "

    Cordialement

    Dominique 987

  • 27 avril 2021
    podiensis

    "L’autrice ou auteure s’appuie sur des documents historiques et attribue ces reliques à St Priscillien évêque ..."

    documents historiques
    (sic) visant un évêque du 4ème siècle martyrisé à Trèves (Allemagne).
    Qu’une relique fragmentaire puisse être transbahutée sur des milliers de Km, soit ! mais qu’une tombe galicienne contienne le corps d’un supplicié outre-Rhin, c’est effectivement une thèse romanesque.

  • 29 avril 2021
    Belorado

    Bonjour Dominique 987
    Au delà de l’authenticité des reliques de St Jacques le Majeur , apôtre ayant côtoyé le Christ et présent sur les tableaux représentant la Cène , on peut penser qu’au moment où Isabelle de Castille devait trouver des ressources pour la Reconquista , l’opportunité des reliques a été saisie .

    Rien de plus mobilisateur à cette époque que la présence de restes de Saints , a fortiori majeurs dans la hiérarchie chrétienne ,pour faire venir les foules de toute l’Europe .

    Et puis , un apôtre de cette envergure , c’est tout de même plus mobilisateur qu’un bienfaiteur martyr tombé dans l’oubli ..

    Peu importe , cet épisode historique continue de générer un flux très conséquent de pèlerins , en faisant profiter de leurs bienfaits pécuniaires une population certaines fois dans le besoin , notamment en zones rurales .

    On continue à faire le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle aujourd’hui pour d’autres raisons liées à notre époque .

    La recherche d’une certaine paix , le désir d’aller au devant de l’autre , le besoin de le réaliser pour une kyrielle de raisons personnelles , la réponse à une appartenance d’ordre mystico-religieux, etc...

    Chacun y trouvera son compte et sans aucun doute matière à réflexion.

    En tout cas Dominique 987 , merci pour ta recommandation de lecture .Je suis friand de romans historiques et je m’en vais lire IACOBUS avec plaisir .

    J’ai aussi lu un livre qui m’a beaucoup plu sur ce thème et de cette époque , l’ APOTHICAIRE de Pierre Loevenbruck .Une belle part est faite au chemin et dans ce cas depuis PARIS ..

    Bonnes lectures et encore merci .
    Belorado

  • 30 avril 2021
    Dominique 987

    Merci Belorado pour ta contribution sur ce sujet. Il est vrai que au-delà de ces légendes/ interprétations, vérités(?) l’essentiel est dans le cheminement personnel . C’est vraiment par opportunité et curiosité alliée au plaisir de la lecture que je me suis penché sur ce sujet . mais je ne me passionne pas pour ce thème.

    Je suis également très friand de romans historiques et de la même auteure Matlde Asensi je recommande également "Le dernier Caton" et "Le retour du Caton".
    Merci pour ton idée de lecture. N’hésite pas à m’en suggérer d’autres.

    Pour ce qui est des prochains chemins, je projette poursuivre la Ruta de la Lana que j’avais commencée avec des amis depuis Alicante en octobre dernier.
    C’est également un très beau chemin assez solitaire dans la mesure ou on n’a rencontré aucun pèlerin. Il y a des hébergements jacquaires mais beaucoup d’entre eux étaient fermés (covid) . les rencontres avec les habitants de la région furent chaleureuses..

    Nous avions dû interrompre notre chemin à Cuenca à cause de la pandémie faute de trouver des "albergue de peregrinos" . Nous espérons pouvoir continuer en septembre vers Burgos ... voire plus loin si possible.

    Bonne lecture et bons futurs chemins

    Cordialement

    Dominique 987

  • 5 mai 2021
    podiensis

    Bonjour, j’ai du mal à comprendre le sens de la phrase :
    « on peut penser qu’au moment où Isabelle de Castille devait trouver des ressources pour la Reconquista , l’opportunité des reliques a été saisie . »
    La Reconquista ayant débuté un siècle avant la "découverte" du tombeau dit de Saint Jacques et Isabelle n’étant devenue reine que plus de 700 ans plus tard, l’espèce de nécessité implicitement évoquée ci-dessus mériterait d’être étayée...d’autant que la Reconquista s’est achevée seulement quelques années après le couronnement d’Isabelle !

  • 7 mai 2021
    Dominique 987

    A Podiensis , et aux autres...

    Je n’avais pas relevé cette incohérence.
    Bien que Matilde Asensi se soit bien documentée, il y a des erreurs ou des incohérences . Après tout il faut le prendre comme un roman. Ce roman "Le retour du Caton" est truffé d’inventions cocasses et pittoresques ! C’est aussi le cas de la première partie de cette saga dans "Le dernier Caton".
    Il est néanmoins vrai que l’église catholique s’est emparée des reliques en tout genre pour asseoir son pouvoir...
    Bonne lecture à vous tous

    Cordialement

    Dominique 987

  • 11 mai 2021
    podiensis

    « C’est pendant le règne de Ferdinand III que la reconquête est presque achevée, sauf Grenade »
    Ferdinand roi de Leon à 17 ans et roi de Castille à 30 n’a eu aucun rôle ni dans la bataille majeure de Las Navas de Tolosa (il avait 12 ans), ni dans la série de conquêtes de ses contemporains : Jacques 1er d’Aragon et Alphonse III de Portugal. Certes, des actions des Castillans furent effectives, mais pas prépondérantes.
    D’ailleurs, à propos de la notion d’achèvement (sic), je vous accorde qu’il ne restait plus que 10% de la péninsule sous influence musulmane... mais il fallu encore 250 ans pour réellement "achever" la reconquête.

  • 11 mai 2021
    podiensis

    « l’aventure d’un moine/chevalier au moyen âge:Galceran de Born »
    Je n’ai pas lu ce roman ; dans quelle région serait né ce Galceran ? Hautefort ? dans la lignée La Faye de Born ? un fils ou frère de Bertrand V ? l’auteur donne des indications ? MERCI

  • 11 mai 2021
    podiensis

    lire SVP ...fils de Geraud IV ou frère de Bertrand V...

  • 24 mai 2021
    Dominique 987

    J’ai mis un peu de temps à te répondre mais voilà : Galcéran de Born est -je cite- :"ancien chevalier hospitalier de St Jean de Jérusalem, fils cadet du noble seigneur de Taradell, croisé en terre sainte et vassal du seigneur Jacques II d’Aragon " La chronique commence en l’an 1319 dans la petite bourgade portugaise de Serra d’El Rei où il exerce parmi d’autres activités celle de médecin .
    Tu pourras lire ces informations au début du livre IACOBUS

    Bien cordialement
    Dominique 987

  • 28 mai 2021
    podiensis

    Jacques II d’Aragon dit le juste est aussi Jacques 1er de Sicile et la localité de Serra d’El Rei se situe en effet au Portugal... dirigé à l’époque par Alphonse IV (de Portugal) dit le brave ; j’ai eu dû mal à suivre l’inspiration de l’auteur.
    Je cherchais par jeu à trouver trace du "noble seigneur" qui, à Taradell et à l’époque, aurait pu correspondre à Bernat de MONTRODON... qui n’a pas de fils notoirement prénommé Galceran ;
    Merci pour ta participation à cette recherche ;o]

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