à chacun son chemin- le point de vue espagnol

moneypenny

j’ouvre cette discussion inspirée par les posts précédents de Pafayac et Jaunagorry sur à-chacun-son -chemin.
On voit les limites de la formule appliquée au camino francés en 2022 quand on écoute le point de vue espagnol.
Petite sélection de la revue de presse de la federacion des assos espagnoles
1. Le sens du camino rappelé par le roi d’Espagne- article du 27 juillet
https://www.caminosantiago.org/cpperegrino/prensa/verprensa.asp?PrensaID=18559

2. la réalité en 2022 article du 11 Aout du journal Mundiario
https://www.mundiario.com/articulo/camino-de-santiago/repensar-el-xacobeo/20220811191612248774.html

"Le Camino de Santiago subit une dérive touristique imparable, qui à son tour finit par transformer la ville de l’Apôtre en un grand parc à thème, ou plutôt, un parc à thème unique. Ses habitants commencent à en avoir marre d’une invasion inconfortable car massive et bruyante, souvent incivile ou simplement inconsidérée....
Déclaré premier itinéraire culturel européen en 1987, le Camino de Santiago est passé en quelques années de l’accueil de quelques centaines de pèlerins et marcheurs motivés par la foi ou la spiritualité à celui d’une foule qui ignore pour la plupart l’origine et la raison d’être des différents itinéraires qui mènent au tombeau de l’apôtre Saint-Jacques, dans la cathédrale de Compostelle."

Quelle que soit ta posture ou ta quête sur le camino francés, tu appartiens à cette foule rejetée par les habitants. Si tu t’en fiches, qu’est-ce que tu vas faire en Espagne ???

8 réponses disponibles

  • 30 août 2022
    moneypenny

    j’ouvre cette discussion inspirée par les posts précédents de Pafayac et Jaunagorry sur à-chacun-son -chemin.
    On voit les limites de la formule appliquée au camino francés en 2022 quand on écoute le point de vue espagnol.
    Petite sélection de la revue de presse de la federacion des assos espagnoles
    1. Le sens du camino rappelé par le roi d’Espagne- article du 27 juillet
    https://www.caminosantiago.org/cpperegrino/prensa/verprensa.asp?PrensaID=18559

    2. la réalité en 2022 article du 11 Aout du journal Mundiario
    https://www.mundiario.com/articulo/camino-de-santiago/repensar-el-xacobeo/20220811191612248774.html

    "Le Camino de Santiago subit une dérive touristique imparable, qui à son tour finit par transformer la ville de l’Apôtre en un grand parc à thème, ou plutôt, un parc à thème unique. Ses habitants commencent à en avoir marre d’une invasion inconfortable car massive et bruyante, souvent incivile ou simplement inconsidérée....
    Déclaré premier itinéraire culturel européen en 1987, le Camino de Santiago est passé en quelques années de l’accueil de quelques centaines de pèlerins et marcheurs motivés par la foi ou la spiritualité à celui d’une foule qui ignore pour la plupart l’origine et la raison d’être des différents itinéraires qui mènent au tombeau de l’apôtre Saint-Jacques, dans la cathédrale de Compostelle."

    Quelle que soit ta posture ou ta quête sur le camino francés, tu appartiens à cette foule rejetée par les habitants. Si tu t’en fiches, qu’est-ce que tu vas faire en Espagne ???

  • 31 août 2022
    Pafayac

    Cher moneypenny, si vous ne savez pas ce que signifie "A chacun son chemin", ce sera pour vous un sujet de recherche passionnant !
    Je suis désolé de vous voir si acrimonieux, et je vous souhaite de vous débarrasser au plus vite de ce caillou dans votre chaussure qui vous rend ainsi...
    Buen Camino !

  • 1er septembre 2022
    Muverans

    Bonjour Pafayac,

    Sans entrer dans le débat, la polémique naît d’un malentendu : "à chacun son chemin" se comprend de différentes manières. Ce qui est dénoncé par plusieurs intervenants, c’est l’individualisme, l’égoïsme, l’irrespect envers les autres pèlerins, et cetera. Il est vrai qu’en Espagne, à certaines périodes, sur certains tronçons, marcher vers Compostelle peut devenir éprouvant.

    On peut aussi entendre que les chemins de Compostelle et leurs équipements sont accessoires, que ce qui prime, c’est la démarche intérieure, propre à chacun. Un retour sur soi qui élève donc.

    Vous arriverez en Espagne l’année prochaine, les griefs que vous lisez peuvent vous aider à adapter votre itinéraire et à mieux choisir votre période de départ. La cohue n’est pas une fatalité, il existe des itinéraires déserts et même le Camino francés est très peu fréquenté plusieurs mois par an.

    Bon chemin.

    Muverans

  • 1er septembre 2022
    moneypenny

    cher Pafayac, je reconnais que j’ai pollué moi-même mon enquête sur le point de vue espagnol (le seul pertinent), avec une considération perso sur l’enchainement des causes et des effets...
    Je change le titre de la discussion. Enchainons... sans acrimonie.
    En fait, j’essaie de comprendre en cherchant des infos de sources espagnoles, si possible officielles, sur le constat et les perspectives. L’enquête est loin d’être close, pour ceux que le sujet interesse. Comme le dit le chroniqueur du Mundiario, les institutions espagnoles devront prendre des décisions.
    A défaut de celui de l’archevêché, j’ai trouvé le point de vue, très interessant, des assos espagnoles et de José Ignacio Gutiérrez, portavoz de la Federación de Asociaciones de Amigos del Camino de Santiago de España, article du 19 Aout :
    https://www.caminosantiago.org/cpperegrino/prensa/verprensa.asp?PrensaID=18652
    Il invite à la réflexion.

  • 6 septembre 2022
    Gilles

    Non tu n’es pas forcément rejeté par les espagnols. Il suffit de passer inaperçu, comme partout dans le monde. En voyageur qui colle au pays. Tenue discrète, attitude en osmose.
    Ne pas être remarqué par les gens du coin, et rien qu’échanger des sourires. Le smartphone dans la poche, ouais c’est dur hein ?
    Gilles

  • 9 septembre 2022
    Rene65

    Rejeté par les Espagnols... Gilles ta réflexion m’interpelle !
    Il y a une semaine j’ai fais la chaîne des puy en Auvergne pendant 5 jours. Superbe rando ! je conseille...
    Sur le chemin de retour je me suis arrêté à Conques. Sur la place principale, à la terrasse d’un restaurant un groupe de 8 pèlerins était attablé. Leurs éclats de rire, leurs parlés hauts et leur sans gène faisaient retourner les personnes des autres tables ainsi que les touristes présents.
    Une commerçante m’a dit : c’est tous les jours comme ça !!!
    Conclusion : Être pèlerins vous libère donc de toute contrainte sociétale...

  • 9 septembre 2022
    belorado

    Comment passer inaperçu avec son sac à dos..ses bâtons, son allure immédiatement identifiable ?
    Gilles semble avoir la réponse...comme dans bien d’autres domaines..

    Aucune envie de se cacher, De raser les murs pour ne pas déranger..
    Notre statut de pèlerins en marche fait de nous des visions éphémères par définition..
    Nous sommes là et l’instant d’après nous sommes ailleurs..

    S’il est bien un pays avec ses provinces traversées ,où les populations en place regardent passer les personnes en marche ,c’est bien l’Espagne..
    Aucun pays européen ne fait face au même flux aussi intense..

    Alors marchons et avançons, en laissant des signes positifs, en offrant à ceux qui nous observent une image fugace, discrète, aimable..

    L’observateur au bord de notre route ou sur le pas de sa porte rentrera chez lui s’il voit passer un groupe bruyant, mais fera volontiers un signe au pèlerin qui le saluera..

    Buenos dias...buon Camino..

  • 10 septembre 2022
    moneypenny

    j’insiste, ce n’est pas nous pèlerins étrangers du monde entier qui faisons "une route de dégustation" sur les cent derniers kilomètres pour obtenir la Compostela... à l’origine du grand barnum à Santiago. (la 300000ème de l’année a été délivrée le 30 Aout !)
    Les assos espagnoles le disent, cette formule des 100km (qui date de 1948) aboutit au dévoiement de l’expérience Camino, "si bien que les jeunes (Espagnols) ne comprennent pas le Chemin comme nous le comprenions avant comme un chemin complet"...
    Suffirait-il de supprimer ce gri-gri pour revenir aux fondements du Camino, itinéraire culturel européen ? Dans certains articles, j’ai constaté que les instances espagnoles se préoccupent plus de son statut BIC "Bien d’Interêt Culturel", un label espagnol qui s’ajoute aux autres -Unesco et Conseil de l’Europe- du Camino francés. Le problème et sa solution sont donc strictement espagnols.

    Je me suis trompée de lien à force de parcourir les articles passionnants de Anton Pombo sur GRONZE ainsi que les commentaires qu’ils engendrent .
    Déjà en 2017, il évoquait le détournement d’itinéraires, reconnaissant que le remède serait pire que le mal :
    "Et le désordre ne se guérit pas en essayant de détourner les pèlerins vers d’autres routes - abandonnant le Chemin Français à son sort après l’avoir exploité sans pitié -, ou dans les mois d’hiver, un refuge pour les derniers de Cuba, car avec cela rien ne sera fait autre que de propager l’épidémie."
    Voici l’alternative qu’il propose dans cet article du 15 aout 2022 :
    https://www.gronze.com/articulos/bypass-sarria-monforte-una-llegada-tranquila-santiago-27181

    Toujours aussi sceptique en 2022 : "Par conséquent, si nous terminons les dernières étapes galiciennes le long du Camino del Sil ou du Camino de Invierno, nous finirons par augmenter les statistiques de cet itinéraire, point final"...

    Eh oui ! mais ce que j’apprécie chez Antón Pombo : "nous essayons seulement de réfléchir sur l’avenir du Camino".

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