Le chemin intérieur

Muverans

Bonjour,

Il y a certes des itinéraires balisés, équipés, fort pratiques, pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, mais ces chemins ne sont pas obligatoires. On passe par où l’on veut, le pèlerinage ou le cheminement est de toute façon intérieur. Se plaindre que le chemin de Saint-Jacques serait sinistré par la foule contemporaine n’a aucun sens : si l’on préfère la solitude, on choisit un autre itinéraire, ou une autre période. Ainsi, même le Camino francés, souvent décrié ici, est peu fréquenté de novembre à, disons, mars ou avril ; de surcroît les cent derniers kilomètres, plus souvent embouteillés, peuvent être contournés, en particulier par le Camino de invierno.

Cela dit, il y a un côté lunaire à s’entêter à dévaluer le Camino francés sur le site d’une association reconnue, dont une des missions est d’aider à traverser les Pyrénées à de nombreux novices en randonnée, souvent paumés ou au moins inquiets par leur première étape d’un dénivelé supérieur à 1200 mètres. Derrière, c’est le Camino francés. Il me semble que beaucoup en reviennent épanouis. Et vingt ans plus tard, je garde un souvenir étonné par la qualité et la pertinence de l’accueil à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Bon chemin

Muverans

7 réponses disponibles

  • 13 octobre 2022
    Muverans

    Bonjour,

    Il y a certes des itinéraires balisés, équipés, fort pratiques, pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, mais ces chemins ne sont pas obligatoires. On passe par où l’on veut, le pèlerinage ou le cheminement est de toute façon intérieur. Se plaindre que le chemin de Saint-Jacques serait sinistré par la foule contemporaine n’a aucun sens : si l’on préfère la solitude, on choisit un autre itinéraire, ou une autre période. Ainsi, même le Camino francés, souvent décrié ici, est peu fréquenté de novembre à, disons, mars ou avril ; de surcroît les cent derniers kilomètres, plus souvent embouteillés, peuvent être contournés, en particulier par le Camino de invierno.

    Cela dit, il y a un côté lunaire à s’entêter à dévaluer le Camino francés sur le site d’une association reconnue, dont une des missions est d’aider à traverser les Pyrénées à de nombreux novices en randonnée, souvent paumés ou au moins inquiets par leur première étape d’un dénivelé supérieur à 1200 mètres. Derrière, c’est le Camino francés. Il me semble que beaucoup en reviennent épanouis. Et vingt ans plus tard, je garde un souvenir étonné par la qualité et la pertinence de l’accueil à Saint-Jean-Pied-de-Port.

    Bon chemin

    Muverans

  • 13 octobre 2022
    Alexandre

    À part ça, Belorado, quoi de neuf ?

  • 14 octobre 2022
    belorado

    A part ça , Alexandre , rien de neuf .

    Flatté tout de même qu’un Alexandre , qui n’a sûrement rien de Grand , se préoccupe d’avoir de mes nouvelles ..
    Dans la hiérarchie des dénigreurs patentés du Camino Francès , je ne suis même pas sur le podium...

    Consultez l’historique des discussions sur le sujet , avant de vous laisser aller à une ironie gratuite et facile ..


    Je ne comprends pas vraiment le côté lunaire évoqué par Muverans ..
    Dont les avis sont toujours très pertinents , à mon sens ..

    La question est : depuis combien de temps n’a t il pas mis les pieds sur un chemin en général , ou sur le Camino Francès en l’occurence ..?

  • 15 octobre 2022
    Gilles

    Belorado, merci d’avoir posé la question qui se pose !
    On peut de plus être peiné du discours qui dit que si la degradation de certains chemins ne nous plait pas il n’y a qu’à aller voir sur d’autres. Genre si ton homme ou ta femme est malade, laisse-le ou laisse-la tomber et va t’en cajoler une autre moitié. La belle preuve d’amour que voilà !

  • 15 octobre 2022
    Muverans

    Bonjour Belorado,

    Vous avez raison, mon message demande précision. Je ne conteste pas qu’il y ait une multitude qui peut rendre pénible le cheminement sur le Camino francés. Il est d’ailleurs nécessaire d’en avertir les personnes qui veulent s’y aventurer. Seulement, d’une part on peut se sentir très bien dans la foule la plus insupportable, d’autre part on peut s’en écarter facilement en choisissant sa période de départ ou en court-circuitant les cent derniers kilomètres.

    Cohue ou pas, beaucoup de cheminants ou pèlerins s’épanouissent sur ce chemin et sont transformés à leur arrivée dans la cathédrale de Santiago de Compostelle. Dès lors les nombreux accueillants et bénévoles des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle en Pyrénées atlantique ont bien raison de s’entêter à les aider à traverser les Pyrénées pour rejoindre le Camino francés, entre autres missions. La dureté de cette première étape pour de nombreux novices rend particulièrement pertinent le réconfort et l’information qu’ils apportent. Dénigrer cet itinéraire de manière systématique sur ce forum, c’est dénigrer leur travail. On a le droit de penser le plus grand mal du Camino francés, mais sur le site de l’association cela a un côté lunaire.

    Bons chemins à vous

    Muverans

  • 17 octobre 2022
    Pafayac

    "le Camino a changé"
    Comme le disent les bouddhistes, le monde phénoménal est par essence impermanent.
    Le Camino que chacun a parcouru avec plaisir n’existe plus : si on repart, c’est un autre Camino, différent qu’on arpentera. Mais cela ne signifie pas qu’il sera pire ni meilleur.
    Se plaindre du succès du Chemin, ou du fait que ceux qui l’empruntent maintenant seraient trop ceci ou pas assez cela me paraît dérisoire. Tant mieux s’il attire, tant mieux si les marcheurs se multiplient, qu’ils le fassent par dévotion ou pour d’autres raisons...
    Il existe tellement d’autres itinéraires pour ceux qui recherchent la solitude ! Pour moi, cheminer, c’est avant tout rencontrer l’autre, et me trouver en lui.

  • 17 octobre 2022
    moneypenny

    Muverans a raison de rendre hommage à l’asso des PA . Le travail accompli depuis des années - par des bénévoles- est reconnu, a d’ailleurs été récompensé par le prix Elias Vali¨na .
    J’observe qu’avec sa position d’entonnoir des chemins transfrontaliers, au coeur de l’Eurorégion Nlle Aquitaine-Navarre-Euskadi ... l’asso fait partie logiquement de la Federación Española de Asociaciones de Amigos del Camino de Santiago.
    Il faut être passé par l’Accueil pour voir sa résonance planétaire, l’attente que ces voyageurs du bout du monde y placent. Ils ignorent probablement qu’elle accompagne - 20 ans après la monnaie unique européenne- l’abolition des frontières, mise à l’épreuve pendant la pandémie !

    Sans vouloir minimiser le rôle du forum, je ne pense pas qu’il ait une résonance planétaire... en tous cas, je l’espère pas car s’il est lu en Espagne, il renvoie parfois l’image de "gabachos" arrogants (notre réputation en Euskadi !). Certains jugements expéditifs oublient que le phénomène est mondial, des pèlerins du monde entier y trouveront la magie du 1er camino (comme nous) ... parmi lesquels les usagers français ne représentent plus que 3% du total à Santiago... Au nom de quoi aurions-nous voix au chapitre ?
    Accessoirement, pourquoi y retourner et sur le même chemin ? Santiago n’est pas l’alpha et l’omega de l’Espagne...

    Rien n’est perdu pour qui aime l’Espagne. "Le Camino traverse une crise d’identité" dit Anton Pombo qui donne une conférence demain mardi sur le sujet à Irun :
    https://www.caminosantiago.org/cpperegrino/prensa/verprensa.asp?PrensaID=18849

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